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Lien permanent Réponse de ToutCostaRica le 4 janvier 2021 à 10:59

Bonjour Philippine,

Alors...

Je vous contacte pour obtenir quelques renseignements sur les associations qui sont présentes au Costa Rica pour la sauvegarde des tortues. mmm, ok Nous sommes un groupe de 4 étudiants et nous souhaitons réaliser dans le cadre de nos études un projet humanitaire compris. La préservation des tortues est la cause qui nous a le plus touchée. Nous avons donc chercher des associations pour partir éventuellement cette année et commencer à soulever des fonds pour celle-ci. ok Simplement tous les résultats que nous avons obtenus sont extrêmement chers, et nous n'avons pas de moyens illimités pour ce projet. C'est le souci des associations de bénévoles au Costa Rica : il y a nettement plus de demande de volontariat que de besoin, et donc c'est cher. Et parfois même une simple arnaque... Le pire, une association qui proposait des demies-journées de bénévolat surveillance de tortues à 60US$... dans un secteur sans tortue.

Nous souhaiterions donc savoir si vous aviez d'éventuels associations à nous recommander qui rechercherai des bénévoles et qui auraient éventuellement des prix plus abordables ? Quelques commentaires : sélectionner exclusivement les organisations locales, proscrire toutes les organisations multi-pays, elles sont toutes ou presque détournées. Les moins chères ne sont pas toujours les plus intéressantes. Et les opérations proposées pour moins d'un mois sont presque toujours sans grand intérêt. Les volontariats de protection de tortue sont nettement moins intenses et instructifs que beaucoup d'autres opérations : on ne s'occupe pas des animaux, on garde des nids après éventuellement les avoir déplacés et enterrés à une bonne profondeur pour en faire des mâles ou des femelles (la température liée à la profondeur décide du sexe de la fournée). Il faut aussi de préférence parler espagnol, ou au moins anglais.

Nous pourrions partir au court de l'année 2021, nous n'avons pas de date fixes, le but étant de s'adapter aux besoins des associations. Et des besoins de sauvegarde de tortue : il existe des périodes de ponte selon les secteurs, qui dépendent des espèces. Et il faut alors éventuellement protéger les nids, ce qui est assez peu excitant . Mais le reste de l'année, les tortues sont en mer... et se débrouillent mieux toutes seules. Sur les sites les plus importants, la surveillance est déjà organisée, par des policiers (armés) et par les guides et gens du village, associés à la préservation.

Quelques informations tout de même sur les tortues. Il y a maintenant 5 espèces qui viennent au Costa Rica (une de plus qu'il y a quelques années). Et ces tortues ont toutes des profils de défense (de la discrétion maximale aus sorties tellement massives qu'un prédateur ne pourrait pas poser de problème). Les parcs nationaux qui abritent des sites de ponte (Tortuguero, Las Baulas) n'utilisent que des officiels. La plupart des plages reçoivent maintenant des tortues, même si elles ne sont pas référencées (ex : des voyageurs ont pu observer le même jour des pontes et des éclosions de luth sur une plage de Montezuma, où on trouve maintenant un mini-site de protection, qui garde les oeufs détectés, regroupés et préservés).

Beaucoup de petites plages ont un mini-centre de préservation, presque trop : la présence lors des pontes décourage les prédateurs, la surveillance des nids ôte une autre prédation, la présence lors des éclosions éloigne les prédateurs naturels (dont le chacal). Et si le taux de survie est très faible pour les tortues (sans doute 1 passage à l'âge adulte sur 1000 naturellement, même les tarpons attendent la bouche ouverte les petits en mer), il suffit de passer à 3 pour 1000 pour que la population de tortues explose. Et aujourd'hui, certaines espèces commencent à avoir faim, il faudrait une association de sauvegarde des méduses de pleine mer. Et pour sauvegarder les chacals...

Comme disait Levi-Strauss, observer un phénomène modifie le phénomène observé. Alors chercher à modifier un phénomène a de suite des conséquences que la nature n'a pas prévue... et met parfois du temps à corriger. C'est ce que comprennent souvent les bénévoles en fin de séjour : ils s'interrogent sur la démarche elle-même si elle est excessive. Travailler sur les causes de dérangement des tortues serait plus naturel que de faire monter le taux d'arrivée à l'âge adulte, dérèglant tout une chaîne alimentaire.

Allez, un ou deux contacts par mail privé, mais bon. Préserver les tortues est sans doute un combat devenu marginal maintenant au Costa Rica, elles sont en bonne santé et se sont étalées. Après les quetzals, les aras rouges etc... en pleine santé.

A très bientôt

Pierre

https://www.toutcostarica.com/

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